LE DIMANCHE DES RAMEAUX 2025: L’Amour Qui Tient Jusqu’au Bout!

Entrer dans la Semaine sainte avec Jésus, Serviteur fidèle et Roi humilié

Ce dimanche des Rameaux, nous passons d’une acclamation triomphale à un récit bouleversant de souffrance et d’abandon. L’Évangile selon saint Luc (22,14 – 23,56) nous plonge dans les dernières heures de Jésus, depuis la Cène jusqu’à sa mise au tombeau. Une fresque douloureuse mais traversée d’espérance. Face à cette Passion, chaque attitude devient une lumière ou un miroir pour nos vies.

Jésus, la force tranquille de l’amour persévérant

Alors que l’angoisse le saisit à Gethsémani, Jésus ne fuit pas. Il prie. Il pleure. Il tombe à genoux. Mais il se relève, habité par la confiance. Son « Père, que ta volonté soit faite » n’est pas une résignation fataliste, mais une offrande pleine d’amour. Jusqu’au bout, Jésus reste maître de son cœur.

Et moi, quand tout semble m’échapper, est-ce que je choisis encore la prière ? Est-ce que je crois que Dieu est présent même dans mes nuits ?

Les disciples : faibles mais appelés à se relever

Pierre renie, les autres fuient. Leurs promesses s’évanouissent dans la peur. Pourtant, Jésus ne les rejette pas. Son regard posé sur Pierre après le reniement (Lc 22,61) n’est pas un reproche, mais un appel à la vérité et à la conversion.

Dieu ne nous demande pas d’être parfaits, mais vrais. Il nous relève chaque fois que nous tombons, si nous accueillons son regard miséricordieux.

Simon de Cyrène : porter la croix avec l’autre

Simon n’a rien demandé. Il est « réquisitionné » pour aider Jésus. Et pourtant, ce geste forcé devient un acte d’amour et de solidarité. À travers Simon, nous comprenons que la croix n’est pas toujours choisie, mais qu’elle peut devenir féconde si elle est portée avec amour.

Combien de « croix imposées » dans nos vies – une maladie, un deuil, un échec… – peuvent devenir des chemins de solidarité et de lumière si nous les vivons unis au Christ ?

Le bon larron : accueillir l’amour dans l’ultime instant

Ce criminel condamné reconnaît sa faute et se tourne vers Jésus avec foi : « Souviens-toi de moi. » Il reçoit aussitôt la promesse du Paradis. À la fin, ce n’est ni son passé, ni sa misère, mais sa confiance en Jésus qui sauve sa vie.

Personne n’est jamais trop loin pour Dieu. La porte du Royaume reste ouverte à celui qui revient avec un cœur sincère.

Jésus pardonne, même au cœur de l’injustice

« Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23,34) Ces paroles sont un sommet d’amour. Jésus prie pour ses bourreaux. Il ne se laisse pas contaminer par la haine. Son amour gratuit demeure intact, même au creux de l’injustice.

Le pardon est peut-être ce qu’il y a de plus divin. C’est ce qui nous rend libres. Libres de ne pas répondre au mal par le mal. Libres d’aimer, même quand on n’est pas aimé.

En ce dimanche des Rameaux, entrons dans la Semaine Sainte non comme de simples spectateurs, mais comme des disciples qui veulent marcher avec le Christ.

Que nous enseigne la Passion ?

  • Persévérer dans la confiance, même quand tout s’effondre.
  • Accueillir humblement ce qui nous arrive.
  • Aimer gratuitement, sans retour.
  • Rester debout, les yeux fixés sur Celui qui donne sens à tout.

Le Roi que nous acclamons aujourd’hui entre à Jérusalem… pour y être crucifié.
Mais c’est là qu’il manifeste la puissance invincible de l’Amour.

Bonne semaine sainte!