Benoît XVI: son testament spirituel

Samedi 31 décembre 2022 mourait le pape émérite Benoît XVI, au monastère Mater Ecclesiae. Il était âgé de 95 ans. En homme averti et profondément spirituel, il laisse son testament spirituel, datant du 29 août 2006.

Mon testament spirituel

Lorsqu’en cette heure avancée de ma vie, je pose un regard sur les décennies que j’ai traversées, je vois tout d’abord combien j’ai de raisons pour rendre grâce. Je remercie avant tout Dieu lui-même, auteur de tout don, qui m’a donné la vie et qui m’a guidé à travers de nombreuses tribulations ; il m’a relevé encore et encore lorsque je commençais à déraper et m’a toujours gratifié de la lumière de son visage. En rétrospective, je vois et comprends que les passages sombres et pénibles du chemin ont été salutaires et que c’est précisément là qu’il m’a conduit à bon port. 

Je remercie mes parents qui m’ont donné la vie à une époque difficile et qui m’ont préparé, au prix de leurs sacrifices et avec beaucoup d’amour, un foyer merveilleux dont la lumière a irradié de sa clarté toute ma vie jusqu’à ce jour. La foi lucide de mon père nous a appris, mes frères et moi, à croire et m’a indiqué la route à suivre au milieu de mes découvertes scientifiques ; l’affectueuse piété et la bonté sans borne de ma mère restent pour moi un héritage pour lequel je ne saurais trop remercier. Ma sœur m’a servi toutes ces années avec sollicitude et abandon et mon frère m’a souvent frayé le chemin par la lucidité de ses jugements, sa détermination énergique et la gaieté de son cœur. Sans cette prévenance et cet accompagnement inlassables je n’aurais pu trouver le droit chemin. 

Je remercie Dieu de tout cœur pour tous les amis, hommes et femmes, qu’il a souvent mis à mes côtés ; pour les collaborateurs à toutes les étapes de mon parcours ; pour les enseignants et les élèves qu’il m’a donnés. Avec reconnaissance, je les confie tous à sa bonté. En particulier, je remercie le Seigneur pour la belle patrie des Préalpes bavaroises, dans lesquelles j’ai pu voir briller encore et encore la splendeur du Créateur lui-même. Je remercie les hommes et les femmes de ma patrie qui m’ont permis de faire en eux l’expérience de la beauté de la foi. Je prie afin que notre pays reste un pays marqué par la foi et je vous prie, mes chers compatriotes : ne vous laissez pas détourner de la foi. Enfin, je remercie Dieu pour pour toutes les belles choses que j’ai pu apprécier aux différentes étapes de mon chemin, spécialement à Rome et en Italie qui est devenue ma deuxième patrie. 

À tous ceux que j’ai pu blesser de quelque façon, je demande sincèrement pardon. 

Ce que je viens de dire à mes compatriotes, je l’adresse à tous ceux qui étaient confiés à mon ministère dans l’Église : restez fermes dans la foi ! Ne vous laissez pas confondre ! Il semble parfois que la science – la science naturelle d’une part et la recherche historique d’autre part (particulièrement l’exégèse des Saintes Écritures) – produise des évidences irréfutables qui contredisent la foi catholique. J’ai assisté de loin aux transformations de la science naturelle et ai pu observer comment d’apparentes certitudes fondées contre la foi ne se révélaient pas être des sciences mais des interprétations philosophiques appartenant en apparence à la science ; en même temps, la foi apprenait du dialogue avec la science à mesurer la portée et les limites de ses assertions et à mieux apprécier ce qui lui est propre. 

Cela fait maintenant soixante ans que j’accompagne le chemin de la théologie, en particulier les sciences bibliques, et j’ai vu au fil des générations s’effondrer des thèses qui semblaient inébranlables et qui se sont avérées n’être que de simples hypothèses : la génération libérale (Harnack, Jülicher, etc.), la génération existentialiste (Bultmann, etc.), la génération marxiste. J’ai vu et je vois encore comment la rationalité de la foi émerge du tourbillon des hypothèses. Jésus-Christ est réellement le Chemin, la Vérité et la Vie – et l’Église, dans toutes ses imperfections, est réellement son Corps. 

Enfin, je demande humblement : priez pour moi, afin que, malgré mes péchés et déficiences, le Seigneur m’accueille dans sa demeure éternelle. Que tous ceux qui m’ont été confiés soient assurés jour après jour de l’élan de prière jaillissant de mon cœur. 

Benedictus PP XVI

Texte original traduit par https://fr.zenit.org/

Vivre la semaine sainte: un chemin vers la joie de la résurrection

La Semaine Sainte est le sommet de l’année liturgique chrétienne. Elle commence avec le dimanche des Rameaux et culmine dans la gloire de la Résurrection au matin de Pâques. C’est un temps unique de grâce et de conversion, un véritable parcours spirituel qui nous invite à suivre pas à pas le Christ dans son mystère pascal : sa Passion, sa mort et sa Résurrection.

Qu’est-ce que la Semaine Sainte ?

La Semaine Sainte est la dernière semaine du Carême. Elle commence le dimanche des Rameaux (célébration de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem) et s’achève avec la veillée pascale, dans la nuit du samedi saint au dimanche de Pâques. Durant cette semaine, l’Église nous fait revivre les événements les plus bouleversants de la vie du Christ : son dernier repas, son arrestation, sa condamnation, sa crucifixion, sa mise au tombeau et sa victoire sur la mort.

Les principales actions liturgiques et leur sens

Le dimanche des Rameaux, comme le nom l’indique, les rameaux sont bénis; on lit le récit de la passion du Christ.

Le jeudi saint, l’Eglise commémore la Cène du Seigneur, ainsi que le lavement des pieds et l’institution de l’Eucharistie et du Sacerdoce. Le Christ se fait serviteur et nous donne son amour en héritage (Cf. Jn 13).

Le vendredi saint est marqué par la Croix et le silence; Jésus donne sa vie par amour pour notre salut. On célèbre le chemin de croix, on vénère la croix. C’est le seul jour où l’Eucharistie est consommée sans cette célébrée; on communie les fidèles avec les hosties consacrées la vieille, le jeudi saint.

Le samedi saint, c’est le jour du grand silence. Tout semble fini… Et pourtant, on se prépare à la victoire.

La veillée pascale et le dimanche de Pâques, c’est la résurrection: le Christ sort vainqueur du tombeau, il est VIVANT! L’alléluia éclate, les cloches résonnent à nouveau; c’est le triomphe éternel de l’Amour.

Les attitudes pour vivre pleinement la Semaine Sainte.

Pour accueillir les grâces particulières de cette semaine, le chrétien est appelé à :

  • Participer activement aux célébrations liturgiques, en se rendant disponible.
  • Vivre le silence et la prière intérieure, surtout le samedi saint.
  • Se confesser, pour renaître avec le Christ.
  • Lire les Évangiles de la Passion, pour mieux contempler l’amour de Dieu.
  • Offrir ses souffrances, les unir à celles du Christ.
  • Poser des actes de charité concrets chaque jour.
  • Jeûner et se recentrer sur l’essentiel.
  • Espérer avec foi, même dans l’obscurité.

La Semaine Sainte est une occasion unique de s’unir au Christ, de revivre avec Lui le mystère du salut et de se préparer à la joie pascale. Ne la laissons pas passer comme une semaine ordinaire. Entrons dans ce temps avec ferveur, et notre cœur ressuscitera avec le Christ !

Bonne montée vers la Pâque!

Vous pouvons retrouver la vidéo sur le sujet ici: https://youtu.be/vz9G1IxBAoM

LE DIMANCHE DES RAMEAUX 2025: L’Amour Qui Tient Jusqu’au Bout!

Entrer dans la Semaine sainte avec Jésus, Serviteur fidèle et Roi humilié

Ce dimanche des Rameaux, nous passons d’une acclamation triomphale à un récit bouleversant de souffrance et d’abandon. L’Évangile selon saint Luc (22,14 – 23,56) nous plonge dans les dernières heures de Jésus, depuis la Cène jusqu’à sa mise au tombeau. Une fresque douloureuse mais traversée d’espérance. Face à cette Passion, chaque attitude devient une lumière ou un miroir pour nos vies.

Jésus, la force tranquille de l’amour persévérant

Alors que l’angoisse le saisit à Gethsémani, Jésus ne fuit pas. Il prie. Il pleure. Il tombe à genoux. Mais il se relève, habité par la confiance. Son « Père, que ta volonté soit faite » n’est pas une résignation fataliste, mais une offrande pleine d’amour. Jusqu’au bout, Jésus reste maître de son cœur.

Et moi, quand tout semble m’échapper, est-ce que je choisis encore la prière ? Est-ce que je crois que Dieu est présent même dans mes nuits ?

Les disciples : faibles mais appelés à se relever

Pierre renie, les autres fuient. Leurs promesses s’évanouissent dans la peur. Pourtant, Jésus ne les rejette pas. Son regard posé sur Pierre après le reniement (Lc 22,61) n’est pas un reproche, mais un appel à la vérité et à la conversion.

Dieu ne nous demande pas d’être parfaits, mais vrais. Il nous relève chaque fois que nous tombons, si nous accueillons son regard miséricordieux.

Simon de Cyrène : porter la croix avec l’autre

Simon n’a rien demandé. Il est « réquisitionné » pour aider Jésus. Et pourtant, ce geste forcé devient un acte d’amour et de solidarité. À travers Simon, nous comprenons que la croix n’est pas toujours choisie, mais qu’elle peut devenir féconde si elle est portée avec amour.

Combien de « croix imposées » dans nos vies – une maladie, un deuil, un échec… – peuvent devenir des chemins de solidarité et de lumière si nous les vivons unis au Christ ?

Le bon larron : accueillir l’amour dans l’ultime instant

Ce criminel condamné reconnaît sa faute et se tourne vers Jésus avec foi : « Souviens-toi de moi. » Il reçoit aussitôt la promesse du Paradis. À la fin, ce n’est ni son passé, ni sa misère, mais sa confiance en Jésus qui sauve sa vie.

Personne n’est jamais trop loin pour Dieu. La porte du Royaume reste ouverte à celui qui revient avec un cœur sincère.

Jésus pardonne, même au cœur de l’injustice

« Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Lc 23,34) Ces paroles sont un sommet d’amour. Jésus prie pour ses bourreaux. Il ne se laisse pas contaminer par la haine. Son amour gratuit demeure intact, même au creux de l’injustice.

Le pardon est peut-être ce qu’il y a de plus divin. C’est ce qui nous rend libres. Libres de ne pas répondre au mal par le mal. Libres d’aimer, même quand on n’est pas aimé.

En ce dimanche des Rameaux, entrons dans la Semaine Sainte non comme de simples spectateurs, mais comme des disciples qui veulent marcher avec le Christ.

Que nous enseigne la Passion ?

  • Persévérer dans la confiance, même quand tout s’effondre.
  • Accueillir humblement ce qui nous arrive.
  • Aimer gratuitement, sans retour.
  • Rester debout, les yeux fixés sur Celui qui donne sens à tout.

Le Roi que nous acclamons aujourd’hui entre à Jérusalem… pour y être crucifié.
Mais c’est là qu’il manifeste la puissance invincible de l’Amour.

Bonne semaine sainte!

Prière universelle: dimanche des Rameaux. Année C

Célébrant: Unis au Christ qui entre à Jérusalem en ce dimanche des Rameaux, prions Dieu notre Père pour notre humanité en souffrance.

Refrain: Dieu de tendresse, souviens-toi de nous!

1.Pour l’Église, Corps du Christ persécuté dans le monde
Seigneur, toi qui as connu l’humiliation et la croix, fortifie ton Église lorsqu’elle est rejetée, persécutée ou ridiculisée. Qu’elle ne renonce jamais à l’amour, au pardon et à la vérité. Nous te prions, Seigneur.
— Seigneur, écoute notre prière.

2. Pour les personnes qui ploient sous le poids de l’épreuve

Seigneur Jésus, toi qui as accepté d’être aidé par Simon de Cyrène, envoie des soutiens à ceux qui n’en peuvent plus : les malades, les endeuillés, les exilés, les prisonniers, les victimes de guerre ou d’abus. Qu’ils rencontrent un cœur compatissant sur leur chemin. Nous te prions, Seigneur.
— Seigneur, écoute notre prière.

3. Pour ceux qui doutent, fuient ou renient leur foi

Toi qui as regardé Pierre avec amour après son reniement, donne à ceux qui se sont éloignés de toi la force de revenir sans peur. Ouvre-leur un chemin de réconciliation et de paix intérieure. Nous te prions, Seigneur.
— Seigneur, écoute notre prière.

4. Pour les mourants et les âmes en quête de paix

Comme tu as ouvert le Paradis au bon larron, accueille tous ceux qui meurent aujourd’hui. Console les familles en deuil et éclaire ceux qui cherchent un sens à leur vie. Que ta miséricorde les touche profondément. Nous te prions, Seigneur.
— Seigneur, écoute notre prière.

5. Pour que notre Semaine sainte soit un chemin de conversion

Seigneur, aide chacun de nous à entrer dans cette Semaine Sainte comme un vrai disciple : fidèle dans la prière, à l’écoute de l’autre, ouvert au pardon, et déterminé à aimer même quand c’est difficile. Apprends-nous à suivre ton exemple.

Nous te prions, Seigneur.
— Seigneur, écoute notre prière.

Prière universelle: 5ème dimanche de carême. Année C

Célébrant: « Je suis venu pour que les hommes aient la vie », nous dit le Christ. Avec confiance, présentons à Dieu nos supplications pour nous et pour le monde entier.

Refrain: Dieu de tendresse, souviens-toi de nous!

1.Pour l’Église
Seigneur Jésus,
Toi qui as fondé ton Église non sur des parfaits, mais sur des pécheurs pardonnés,
rends-la fidèle à ton Évangile de miséricorde.
Qu’elle ne soit jamais une Église de condamnation,
mais une Église qui relève, qui écoute, qui accueille et qui pardonne.
Qu’elle sache regarder l’homme non à partir de ses fautes,
mais à partir de ton amour qui le renouvelle. Prions!

    2. Pour les gouvernants et responsables politiques

    Dieu de justice et de paix,
    donne à nos gouvernants un cœur lucide et miséricordieux.
    Libère-les de la tentation de la force, de l’humiliation,
    de toute justice sans pitié ou calcul sans compassion.
    Inspire-leur des lois qui relèvent, protègent, réparent,
    et non des pierres qu’on jette. Prions

    3. Pour les souffrants et les rejetés

    Seigneur,
    pour tous ceux que l’on montre du doigt,
    pour ceux que la société met “au milieu” pour les exposer,
    pour les malades, les pauvres, les humiliés,
    sois leur défenseur.
    Écris pour eux, sur la poussière de leur vie, une parole de consolation.
    Qu’ils sachent qu’en toi, ils ne sont jamais seuls. Prions

    4. Pour ceux qui souffrent de leurs péchés

    Jésus,
    tu n’as pas détourné ton regard de la femme blessée,
    fais de même pour tous ceux qui se détestent à cause de leurs fautes.
    Pour ceux qui se croient irrécupérables, rejetés, indignes d’être aimés,
    donne le courage de s’approcher de toi avec confiance.
    Que ton pardon rétablisse leur dignité. Prions

    5. Pour ceux qui ont une fausse image de Dieu

    Seigneur,
    beaucoup te croient juge sévère, punisseur inflexible,
    alors que tu es Père miséricordieux, Sauveur compatissant.
    Redonne à chacun l’image vraie de ton visage :
    un regard qui ne condamne pas,
    mais qui dit : “Moi non plus, je ne te condamne pas.”

    Célébrant: Seigneur, toi qui ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et vive, exauce nos prières en ta tendresse. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

    5ème dimanche de carême

    “Moi non plus, je ne te condamne pas” — Quand Jésus libère au lieu de lapider

    Un des récits les plus bouleversants de l’Évangile nous montre Jésus face à une femme adultère, humiliée publiquement. Mais ce jour-là, au lieu de la pierre, c’est le pardon qui tombe du ciel…Dans cet extrait de l’Evangile de saint Jean 8, 1-11, nous relèverons quelques idées et réflexions, avant de conclure.

    1. Nous sommes prompts à accuser, moins à aimer

    Nous avons une redoutable facilité à accuser les autres, souvent avant même d’écouter, de comprendre, ou d’aimer.
    Les scribes et les pharisiens n’amènent pas cette femme par souci de justice… mais pour piéger Jésus.
    Et pourtant, ce réflexe de jeter la faute sur les autres pour nous justifier nous est familier.

    2. Le piège de l’humiliation déguisée en justice

    Ils l’ont « mise au milieu », comme on expose une honte.
    Il y a parfois, dans nos paroles ou dans notre silence, une violence déguisée : celle de ceux qui aiment voir quelqu’un s’écrouler, parce que ça les rassure sur eux-mêmes.

    3. Quand on utilise Dieu pour justifier notre violence

    « La Loi nous ordonne… Et toi, que dis-tu ? »
    Nous avons parfois cette tentation : utiliser la Parole de Dieu comme une arme, pour justifier nos colères, nos exclusions, nos jugements partiaux.
    Mais Dieu ne soutient jamais la méchanceté, même déguisée en morale.

    4. Le silence de Jésus : miroir de notre conscience

    Il s’abaisse. Il écrit sur le sol.
    Le silence de Jésus est plus fort que le bruit des pierres.
    Il invite à se taire, à revenir en soi, à entendre non pas ce que crie la foule, mais ce que murmure la conscience.

    5. Une parole qui éclaire sans condamner

    « Que celui qui est sans péché… »
    Un seul mot, une seule parole, et les consciences s’éveillent.
    La Parole de Dieu ne condamne pas pour détruire, elle révèle pour sauver.

    6. La vérité du péché… en chacun de nous

    Ils s’en vont « un par un, à commencer par les plus âgés ».
    Ils savent. Ils comprennent.
    Cette femme est le miroir de notre humanité fragile : nous sommes tous pécheurs. Tous.

    7. L’hypocrisie se tait quand la vérité parle

    Aucun ne reste pour prendre ses responsabilités.
    Tous fuient dans le silence, après avoir bruyamment accusé.
    Notre foi ne sera jamais crédible tant qu’elle jugera plus qu’elle n’accueille.

    8. Le pardon comme relèvement et nouvelle vie

    « Moi non plus, je ne te condamne pas. »
    Ce n’est pas l’indifférence au péché. C’est l’amour du pécheur.
    Il ne l’abandonne pas à sa faute, mais l’appelle à une vie nouvelle :
    « Va, et désormais ne pèche plus. »

    9. De pécheurs pardonnés à témoins d’espérance

    Cette scène dit tout du cœur de Dieu.
    Jésus ne nous enfonce jamais dans la honte. Il nous tend la main.
    Et une fois relevés, nous devenons témoins, messagers, passeurs de sa miséricorde. Une fois relevés par Dieu, nous sommes appelés à relever les autres.

    Conclusion

    Jésus ne justifie pas le péché, mais il ne condamne pas le pécheur. Il nous regarde avec amour, nous relève, et nous confie à notre tour cette mission : aimer comme il aime, relever comme il relève, pardonner comme il pardonne.
    « Moi non plus, je ne te condamne pas… Va, et désormais ne pèche plus. » C’est le début d’une vie nouvelle. La tienne. Aujourd’hui.

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    Saint Jean-Paul II: 20 ans après sa mort, son coeur parle encore aujourd'hui

    🕊️ Saint Jean-Paul II : 20 ans après sa mort, son cœur parle encore au monde. « Un monde sans Dieu est un monde sans espérance »En ce 2 avril 2025, nous faisons mémoire de ce grand pape qui a marqué l’histoire, les consciences et les cœurs. 20 ans après sa mort, sa voix continue de nous parler, et son amour du Christ nous éclaire encore. Saint Jean-Paul II, prie pour nous!Découvre l’article complet sur notre blog 👉:https://viecomfoi.wordpress.com/wp-admin/post.php?post=262&action=edit

    « N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! »
    — Jean-Paul II, homélie d’inauguration du pontificat, 22 octobre 1978

    ✨ 20 ans déjà… et pourtant si présent

    Le 2 avril 2005, à 21h37, un souffle s’éteignait au Vatican… et le monde entier retenait le sien. Saint Jean-Paul II rendait l’âme après 26 années d’un pontificat hors du commun.
    Aujourd’hui, vingt ans plus tard, l’émotion reste vive, les souvenirs intacts, et son message toujours brûlant d’actualité.

    Jean-Paul II n’a pas seulement marqué l’Église catholique. Il a bouleversé l’histoire du XXe siècle, touché des millions de vies, brisé des murs – visibles et invisibles –, et laissé une empreinte spirituelle indélébile.

    🇵🇱 Karol Wojtyła : un destin forgé dans l’épreuve

    Né en 1920 à Wadowice, en Pologne, Karol Wojtyła connaît très tôt la souffrance : il perd sa mère à 9 ans, son frère à 12 ans, et son père à 21 ans.
    Il grandit dans une Europe en feu, occupée par le nazisme, puis par le communisme. Et pourtant, il choisit l’amour, la foi, la culture et la prière comme armes de résistance.

    Entré au séminaire clandestin, il devient prêtre, puis évêque, puis archevêque de Cracovie. En 1978, il devient le premier pape non italien depuis plus de 450 ans. Une surprise. Un choc. Un souffle nouveau.

    🌍 Le pape du monde : un pèlerin de la paix

    Jean-Paul II parcourt la terre entière : 129 pays visités, des foules immenses, des cœurs conquis.
    Il parle aux jeunes avec une tendresse paternelle. Aux pauvres avec un profond respect. Aux puissants avec franchise et courage.

    « L’homme ne peut vivre sans amour. Il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est privée de sens… »
    Redemptor Hominis, 1979

    Il joue un rôle majeur dans la chute du communisme en Europe de l’Est, en particulier en Pologne. Il tend la main aux juifs, appelle au dialogue avec les musulmans, et défend la vie de la conception jusqu’à la mort naturelle.

    Il crée les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), où des millions de jeunes vibrent à l’appel du Christ. Il est un pape charismatique, prophétique, profondément humain.

    🕊️ Blessé, mais toujours debout

    Le 13 mai 1981, Jean-Paul II est victime d’un attentat en pleine place Saint-Pierre. Il frôle la mort… mais survit. Et pardonne.
    Quelques mois plus tard, il rend visite à son agresseur en prison. Un geste d’une puissance évangélique saisissante.

    Avec les années, il souffre visiblement : Parkinson, douleurs, chutes… Mais il refuse de se cacher. Il offre sa souffrance au monde, en union avec le Christ crucifié. Il devient un témoin bouleversant de l’Évangile vécu jusqu’au bout.

    ⚰️ Un adieu planétaire, un appel à la sainteté

    À sa mort, une marée humaine envahit Rome. Des millions affluent. Des jeunes veillent en silence.
    Lors de ses funérailles, le cri fuse dans la foule : « Santo subito ! »Saint tout de suite !
    Ce cri du peuple deviendra réalité : il sera béatifié en 2011, canonisé en 2014.

    Et le vent, ce jour-là, tourne doucement les pages de l’Évangile posé sur son cercueil, jusqu’à l’ultime… comme pour dire que la Parole continue.

    📣 Un message toujours brûlant pour notre temps

    En ce 2 avril 2025, 20 ans après sa mort, que reste-t-il de Jean-Paul II ?

    Il reste une lumière dans la nuit, un père pour les jeunes, un prophète pour les nations, un témoin du Christ vivant.
    Il nous appelle encore à oser la foi, à refuser la peur, à choisir l’amour au cœur d’un monde blessé.

    « Un monde sans Dieu est un monde sans espérance. »
    — Jean-Paul II

    🙏 Saint Jean-Paul II, prie pour nous

    Aujourd’hui, prions avec lui. Demandons-lui d’intercéder pour la paix dans nos familles, nos pays, nos cœurs.
    Demandons-lui de raviver en nous la joie de croire, l’élan de servir, et le courage de témoigner.

    🕯️ Saint Jean-Paul II, ami de la jeunesse, témoin de la croix, pèlerin de la paix, intercède pour nous et pour le monde entier.


    Article publié à l’occasion du 20e anniversaire de la mort de Jean-Paul II (2 avril 2005 – 2025)
    🎥 À découvrir aussi : Vidéo hommage sur Saint Jean-Paul II: https://youtu.be/lT_Q37Hqshk

    📚 Pour aller plus loin : découvrez la pensée et la vie de Jean-Paul II

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    • Ses grandes encycliques : Redemptor HominisEvangelium VitaeVeritatis Splendor

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    Saint Thomas, apôtre

    Saint Thomas est fêté le 3 juillet. C’est l’un des plus connus des apôtres de Jésus, à cause de son incrédulité devant le témoignage des autres apôtres qui lui annoncèrent la visité du Ressuscité. Il voulait absolument voir, vérifier par lui-même, avant de croire. D’où l’expression française « être comme saint Thomas, pour celui qui ne croit que ce qu’il voit.

    Cet épisode de la vie de l’apôtre est raconté dans l’Evangile de Jésus Christ selon saint Jean, chapitre 20, versets 24 à 29. Après sa résurrection, Jésus apparaît une première fois à ses apôtres, mais Thomas n’était pas là. Il partage le repas avec eux. A son retour les autres lui raconte l’histoire, mais Thomas refuse catégoriquement d’y croire. Il veutdes preuves par lui-même. Jésus apparaît une seconde fois où Thomas est présent; il adresse à ce dernier en ces termes: « Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté: cesse d’être incrédule, sois croyant »; Le reproche du Maître est direct et clair. Devant cette scène, Thomas ne peut que reconnaître son incrédulité, et confesse en même temps: « Mon Seigneur et mon Dieu ».

    A la suite de cette confession, Jésus proclame « bienheureux ceux qui croient sans avoir vu.

    Selon la tradition chrétienne, Thomas aurait évangélisé l’Inde où il subira le martyre.

    Reconnaissons-le, nous sommes tous des « Thomas’ d’une certaine manière.

    « Seigneur, augmente en nous la foi!

    Prière de l’acte de foi: Mon Dieu, je crois toutes les vérités que Tu nous enseignes par ton Eglise, parce que Tu es la Vérité même qui les lui a révélées, et que Tu ne peux ni te tromper ni nous tromper. Amen

    PAROLE DU JOUR

    13EME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE A

    PREMIERE LECTURE

    Lecture du deuxième livre des Rois 4, 8-11.14-16a

    Un jour, le prophète Élisée passait à Sunam ; une femme riche de ce pays
    insista pour qu’il vienne manger chez elle.
    Depuis, chaque fois qu’il passait par là, il allait manger chez elle.
        Elle dit à son mari : « Écoute, je sais que celui qui s’arrête toujours chez nous
    est un saint homme de Dieu.
        Faisons-lui une petite chambre sur la terrasse ; nous y mettrons un lit, une table, un siège et une lampe, et quand il viendra chez nous, il pourra s’y retirer. »

        Le jour où il revint, il se retira dans cette chambre pour y coucher.
        Puis il dit à son serviteur : « Que peut-on faire pour cette femme ? »
    Le serviteur répondit : « Hélas, elle n’a pas de fils, et son mari est âgé. »
        Élisée lui dit : « Appelle-la. »
    Le serviteur l’appela et elle se présenta à la porte.
        Élisée lui dit : « À cette même époque, au temps fixé pour la naissance,
    tu tiendras un fils dans tes bras. »

    PSAUME 88 (89), 2-3, 16-17, 18-19

    Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante ! 

    L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
    ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
    Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ;
    ta fidélité est plus stable que les cieux.

    Heureux le peuple qui connaît l’ovation !
    Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
    tout le jour, à ton nom il danse de joie,
    fier de ton juste pouvoir.

    Tu es sa force éclatante ;
    ta grâce accroît notre vigueur.
    Oui, notre roi est au Seigneur ;
    notre bouclier, au Dieu saint d’Israël.

    DEUXIÈME LECTURE

    Lecture de la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6, 3-4.8-11

    Frères, ne le savez-vous pas ?
    Nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus,
    c’est à sa mort que nous avons été unis par le baptême.
        Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort,
    nous avons été mis au tombeau avec lui,
    c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi,
    comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père,
    est ressuscité d’entre les morts.

        Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ,
    nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.
        Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus ;
    la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
        Car lui qui est mort, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ;
    lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant.
        De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.

    ÉVANGILE MT 10, 37-42

    Alléluia. Alléluia. 
    Descendance choisie, sacerdoce royal, nation sainte, annoncez les merveilles de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Alléluia. 

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres :
        « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ;
    celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
        celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
        Qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la gardera.
        Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.
        Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ;
    qui accueille un homme juste en sa qualité de juste recevra une récompense de juste.
        Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

    MEDITONS

    L’évangile de ce jour commence avec des paroles énigmatiques, bouleversantes: « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi… » Et « Qui vous accueille m’accueille ».

    Le Christ nous demande-t-il de ne pas aimer nos parents, nos enfants, notre famille? Que non!! Que ferons-nous alors de ses dernières paroles, « avant de passer de ce monte à son Père » : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés (Jn 15, 12).

    Il faut comprendre que l’apôtre Matthieu écrit dans un contexte de persécution; il y a donc un choix nécessaire à faire, un choix salutaire donc. Par amour pour Dieu son Père, Jésus fait le choix nécessaire de La Croix pour le salut du monde. C’est en perdant donc sa vie que Jésus nous sauve. Aussi nous invite-il à faire le bon choix de le suivre. C’est en l’aimant vraiment qu’on lui rend le témoignage véritable, qui peut aller jusqu’à la Croix. L’amour du Christ donne sens à notre amour familial et nos relations humaines.

    Un amour qui est également accueil de l’autre, tout homme, qui nous ramène à l’Autre, c’est-à-dire le Christ Jésus lui-même.

    En ce temps estival, ils sont nombreux, les hommes et femmes de passage dans nos vies; sachons reconnaître en ces occasions, le Christ qui passe pour lui réserver un bon accueil.

    PRIONS: Dieu, notre Père, en Jésus ton Fils Unique, tu fais de nous tes enfants bien-aimés; Accorde-nous de nous accueillir les uns les autres comme des frères et des soeurs, pour révéler au monde ta présence.

    Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

    PAROLE DU JOUR

    VENDREDI, 12EME SEMAINE DU TEMPS ORDINAIRE A

    Lecture du livre de la Genèse 17, 1.9-10.15-22

    Lorsque Abraham eut atteint 99 ans, le Seigneur lui apparut et lui dit :
    « Je suis le Dieu-Puissant ; marche en ma présence et sois parfait.
    Dieu dit à Abraham :
    « Toi, tu observeras mon alliance, toi et ta descendance après toi,
    de génération en génération.
    Et voici l’alliance qui sera observée entre moi et vous,
    c’est-à-dire toi et ta descendance après toi :
    tous vos enfants mâles seront circoncis. »
    Dieu dit encore à Abraham :
    « Saraï, ta femme, tu ne l’appelleras plus du nom de Saraï ;
    désormais son nom est Sara (c’est-à-dire : Princesse).
    Je la bénirai : d’elle aussi je te donnerai un fils ;
    oui, je la bénirai, elle sera à l’origine de nations,
    d’elle proviendront les rois de plusieurs peuples. »
    Abraham tomba face contre terre. Il se mit à rire car il se disait :
    « Un homme de cent ans va-t-il avoir un fils,
    et Sara va-t-elle enfanter à 90 ans ? »
    Et il dit à Dieu :
    « Accorde- moi seulement qu’Ismaël vive sous ton regard ! »
    Mais Dieu reprit : « Oui, vraiment, ta femme Sara va t’enfanter un fils,
    tu lui donneras le nom d’Isaac.
    J’établirai mon alliance avec lui,
    comme une alliance éternelle avec sa descendance après lui.
    Au sujet d’Ismaël, je t’ai bien entendu : je le bénis, je le ferai fructifier
    et se multiplier à l’infini ; il engendrera douze princes,
    et je ferai de lui une grande nation.
    Quant à mon alliance, c’est avec Isaac que je l’établirai,
    avec l’enfant que Sara va te donner l’an prochain à pareille époque. »
    Lorsque Dieu eut fini de parler avec Abraham, il s’éleva loin de lui.

    PSAUME 127 (128), 1-2, 3, 4-5

    Voilà comment sera béni l’homme qui craint le Seigneur. 

    Heureux qui craint le Seigneur
    et marche selon ses voies !
    Tu te nourriras du travail de tes mains :
    Heureux es-tu ! À toi, le bonheur !

    Ta femme sera dans ta maison
    comme une vigne généreuse,
    et tes fils, autour de la table,
    comme des plants d’olivier.

    Voilà comment sera béni
    l’homme qui craint le Seigneur.
    De Sion, que le Seigneur te bénisse !
    Tu verras le bonheur de Jérusalem tous les jours de ta vie.

    ÉVANGILE Mt 8, 1-4

    Alléluia. Alléluia. Le Christ a pris nos souffrances, il a porté nos maladies. Alléluia. 

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    Lorsque Jésus descendit de la montagne, des foules nombreuses le suivirent.
    Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant lui et dit :
    « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
    Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
    Et aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
    Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre.
    Et donne l’offrande que Moïse a prescrite : ce sera pour les gens un témoignage. »

    MEDITONS

    « Je le veux… »

    C’est Dieu qui parle, c’est le Seigneur qui parle, c’est Jésus qui parle.

    Quelle parole puissance. Ce qu’il veut, c’est le bonheur de l’homme qu’il relève et réjouit en le guérissant de sa lèpre. Cette maladie était humiliante et dégradante à l’époque de Jésus. Les lépreux étaient exclus de la communauté, et aussi du culte, parce que considérés comme des pécheurs, frappés par la malédiction divine. On ne voulait donc pas les approcher, de peur d’être contaminés, et ce dans tous les sens du terme; d’où l’exclusions de ces malheureux. Loin de leur communauté, ces lépreux vivaient une très grande souffrance tant morale, physique que spirituelle.

    S’approcher de Jésus relève chez le lépreux, d’un grand courage qui brave tous les interdits. Un courage qui laisse jaillir sa foi en Jésus : »Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir. Et Jésus, lui aussi, brise tous les interdits, au point de toucher ce qui était interdit de toucher. Il le peut, il le veux, et il guérit le malade. Et le rétablit entièrement.

    Notre humanité aujourd’hui souffre de tant de tant de lèpres qui la défigures: guerres, violences, divisions, déchirement des familles, grèves en à point finir, famines et égoïsmes, perversité de la vie morale et technologique et bien d’autres misères encore.

    Et si, comme ce lépreux, l’humanité acceptait courageusement de se tourner vers son Sauveur!!! Et si nous acceptions de croire un peu à la puissance de l’amour divin, à la force créatrice de la Parole de Dieu! Une seule chose nous est demandée, pour retrouver toute joie et paix: « Je suis le Dieu-Puissant; marche en ma présence et sois parfait » (Gn. 17, 1).

    PRIONS: Par ta force de guérison, Seigneur, dans ta bonté, libère-nous de nos égarements, et conduis-nous sur le droit chemin de l’amour et la paix.

    Par le Christ, notre Seigneur. Amen.

    PAROLE DU JOUR

    JEUDI, 29 JUIN, SOLENNITE DE SAINT PIEERE ET PAUL

    Lecture du livre des Actes des Apôtres 12, 1-11

    À cette époque, le roi Hérode Agrippa se saisit de certains membres de l’Église pour les mettre à mal. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter.
    Voyant que cette mesure plaisait aux Juifs, il décida aussi d’arrêter Pierre.
    C’était les jours des Pains sans levain. Il le fit appréhender, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de quatre soldats ; il voulait le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Tandis que Pierre était ainsi détenu dans la prison, l’Église priait Dieu pour lui avec insistance. Hérode allait le faire comparaître. Or, Pierre dormait, cette nuit-là, entre deux soldats ; il était attaché avec deux chaînes et des gardes étaient en faction devant la porte de la prison.
    Et voici que survint l’ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule.
    Il réveilla Pierre en le frappant au côté et dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes lui tombèrent des mains. Alors l’ange lui dit : « Mets ta ceinture et chausse tes sandales. »
    Ce que fit Pierre. L’ange ajouta : « Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi.» Pierre sortit derrière lui, mais il ne savait pas que tout ce qui arrivait grâce à l’ange était bien réel ; il pensait qu’il avait une vision. Passant devant un premier poste de garde, puis devant un second, ils arrivèrent au portail de fer donnant sur la ville. Celui-ci s’ouvrit tout seul devant eux. Une fois dehors, ils s’engagèrent dans une rue, et aussitôt l’ange le quitta. Alors, se reprenant, Pierre dit :
    « Vraiment, je me rends compte maintenant que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a arraché aux mains d’Hérode et à tout ce qu’attendait le peuple juif. »

    PSAUME 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9

    De toutes mes frayeurs, le Seigneur me délivre. 

    Je bénirai le Seigneur en tout temps,
    sa louange sans cesse à mes lèvres.
    Je me glorifierai dans le Seigneur :
    que les pauvres m’entendent et soient en fête !

    Magnifiez avec moi le Seigneur,
    exaltons tous ensemble son nom.
    Je cherche le Seigneur, il me répond :
    de toutes mes frayeurs, il me délivre.

    Qui regarde vers lui resplendira,
    sans ombre ni trouble au visage.
    Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
    il le sauve de toutes ses angoisses.

    L’ange du Seigneur campe alentour,
    pour libérer ceux qui le craignent.
    Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
    Heureux qui trouve en lui son refuge !

    Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée 2, 4, 6-8.17-18

    Bien-aimé,
    je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse.

    Tous m’ont abandonné. Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion ; le Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

    ÉVANGILE Mt 16, 13-19

    Alléluia. Alléluia. Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Alléluia. 

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
    Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

    MEDITONS

    « Je te le déclare, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église »

    « Cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations…(Ac. 9, 15)

    A Pierre comme à Paul, Jésus adresse une parole forte, inébranlable et bouleversante, éternelle.L’un et l’autre iront jusqu’au bout de leur mission, au témoignage suprême d’amour pour le Christ, le martyre.

    Pourtant ce fut des hommes faibles, pécheurs.

    Paul était un grand persécuteurs des disciples du Christ, et Pierre renia à trois reprises son maître; Et pourtant, la rencontre avec le Christ les transformés au point de faire d’eux de véritables colonnes de l’Eglise. La puissance du Christ se révèle dans la faiblesse du pécheurs; c’est Lui qui choisit, c’est qui transforme, c’est lui qui envoie dans la puissance de son Esprit saint. Il nous invite à la confiance et à l’abandon.

    Prions: Seigneur Jésus, tu as donné à Pierre et à Paul de t’annoncer jusqu’à l’effusion de leur sang. Accorde-nous, par la profession de foi de l’un et la prédication puissance de l’autre, de demeurer ferme dans la foi en toi et en ton Église.

    Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.