Vivre la semaine sainte: un chemin vers la joie de la résurrection

La Semaine Sainte est le sommet de l’année liturgique chrétienne. Elle commence avec le dimanche des Rameaux et culmine dans la gloire de la Résurrection au matin de Pâques. C’est un temps unique de grâce et de conversion, un véritable parcours spirituel qui nous invite à suivre pas à pas le Christ dans son mystère pascal : sa Passion, sa mort et sa Résurrection.

Qu’est-ce que la Semaine Sainte ?

La Semaine Sainte est la dernière semaine du Carême. Elle commence le dimanche des Rameaux (célébration de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem) et s’achève avec la veillée pascale, dans la nuit du samedi saint au dimanche de Pâques. Durant cette semaine, l’Église nous fait revivre les événements les plus bouleversants de la vie du Christ : son dernier repas, son arrestation, sa condamnation, sa crucifixion, sa mise au tombeau et sa victoire sur la mort.

Les principales actions liturgiques et leur sens

Le dimanche des Rameaux, comme le nom l’indique, les rameaux sont bénis; on lit le récit de la passion du Christ.

Le jeudi saint, l’Eglise commémore la Cène du Seigneur, ainsi que le lavement des pieds et l’institution de l’Eucharistie et du Sacerdoce. Le Christ se fait serviteur et nous donne son amour en héritage (Cf. Jn 13).

Le vendredi saint est marqué par la Croix et le silence; Jésus donne sa vie par amour pour notre salut. On célèbre le chemin de croix, on vénère la croix. C’est le seul jour où l’Eucharistie est consommée sans cette célébrée; on communie les fidèles avec les hosties consacrées la vieille, le jeudi saint.

Le samedi saint, c’est le jour du grand silence. Tout semble fini… Et pourtant, on se prépare à la victoire.

La veillée pascale et le dimanche de Pâques, c’est la résurrection: le Christ sort vainqueur du tombeau, il est VIVANT! L’alléluia éclate, les cloches résonnent à nouveau; c’est le triomphe éternel de l’Amour.

Les attitudes pour vivre pleinement la Semaine Sainte.

Pour accueillir les grâces particulières de cette semaine, le chrétien est appelé à :

  • Participer activement aux célébrations liturgiques, en se rendant disponible.
  • Vivre le silence et la prière intérieure, surtout le samedi saint.
  • Se confesser, pour renaître avec le Christ.
  • Lire les Évangiles de la Passion, pour mieux contempler l’amour de Dieu.
  • Offrir ses souffrances, les unir à celles du Christ.
  • Poser des actes de charité concrets chaque jour.
  • Jeûner et se recentrer sur l’essentiel.
  • Espérer avec foi, même dans l’obscurité.

La Semaine Sainte est une occasion unique de s’unir au Christ, de revivre avec Lui le mystère du salut et de se préparer à la joie pascale. Ne la laissons pas passer comme une semaine ordinaire. Entrons dans ce temps avec ferveur, et notre cœur ressuscitera avec le Christ !

Bonne montée vers la Pâque!

Vous pouvons retrouver la vidéo sur le sujet ici: https://youtu.be/vz9G1IxBAoM

PAROLE DU JOUR

JEUDI, 29 JUIN, SOLENNITE DE SAINT PIEERE ET PAUL

Lecture du livre des Actes des Apôtres 12, 1-11

À cette époque, le roi Hérode Agrippa se saisit de certains membres de l’Église pour les mettre à mal. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter.
Voyant que cette mesure plaisait aux Juifs, il décida aussi d’arrêter Pierre.
C’était les jours des Pains sans levain. Il le fit appréhender, emprisonner, et placer sous la garde de quatre escouades de quatre soldats ; il voulait le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. Tandis que Pierre était ainsi détenu dans la prison, l’Église priait Dieu pour lui avec insistance. Hérode allait le faire comparaître. Or, Pierre dormait, cette nuit-là, entre deux soldats ; il était attaché avec deux chaînes et des gardes étaient en faction devant la porte de la prison.
Et voici que survint l’ange du Seigneur, et une lumière brilla dans la cellule.
Il réveilla Pierre en le frappant au côté et dit : « Lève-toi vite. » Les chaînes lui tombèrent des mains. Alors l’ange lui dit : « Mets ta ceinture et chausse tes sandales. »
Ce que fit Pierre. L’ange ajouta : « Enveloppe-toi de ton manteau et suis-moi.» Pierre sortit derrière lui, mais il ne savait pas que tout ce qui arrivait grâce à l’ange était bien réel ; il pensait qu’il avait une vision. Passant devant un premier poste de garde, puis devant un second, ils arrivèrent au portail de fer donnant sur la ville. Celui-ci s’ouvrit tout seul devant eux. Une fois dehors, ils s’engagèrent dans une rue, et aussitôt l’ange le quitta. Alors, se reprenant, Pierre dit :
« Vraiment, je me rends compte maintenant que le Seigneur a envoyé son ange, et qu’il m’a arraché aux mains d’Hérode et à tout ce qu’attendait le peuple juif. »

PSAUME 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7, 8-9

De toutes mes frayeurs, le Seigneur me délivre. 

Je bénirai le Seigneur en tout temps,
sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur :
que les pauvres m’entendent et soient en fête !

Magnifiez avec moi le Seigneur,
exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond :
de toutes mes frayeurs, il me délivre.

Qui regarde vers lui resplendira,
sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :
il le sauve de toutes ses angoisses.

L’ange du Seigneur campe alentour,
pour libérer ceux qui le craignent.
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !
Heureux qui trouve en lui son refuge !

Lecture de la deuxième lettre de saint Paul apôtre à Timothée 2, 4, 6-8.17-18

Bien-aimé,
je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse.

Tous m’ont abandonné. Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion ; le Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste. À lui la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

ÉVANGILE Mt 16, 13-19

Alléluia. Alléluia. Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Alléluia. 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

MEDITONS

« Je te le déclare, tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église »

« Cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations…(Ac. 9, 15)

A Pierre comme à Paul, Jésus adresse une parole forte, inébranlable et bouleversante, éternelle.L’un et l’autre iront jusqu’au bout de leur mission, au témoignage suprême d’amour pour le Christ, le martyre.

Pourtant ce fut des hommes faibles, pécheurs.

Paul était un grand persécuteurs des disciples du Christ, et Pierre renia à trois reprises son maître; Et pourtant, la rencontre avec le Christ les transformés au point de faire d’eux de véritables colonnes de l’Eglise. La puissance du Christ se révèle dans la faiblesse du pécheurs; c’est Lui qui choisit, c’est qui transforme, c’est lui qui envoie dans la puissance de son Esprit saint. Il nous invite à la confiance et à l’abandon.

Prions: Seigneur Jésus, tu as donné à Pierre et à Paul de t’annoncer jusqu’à l’effusion de leur sang. Accorde-nous, par la profession de foi de l’un et la prédication puissance de l’autre, de demeurer ferme dans la foi en toi et en ton Église.

Toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

Benoît XVI: son testament spirituel

Samedi 31 décembre 2022 mourait le pape émérite Benoît XVI, au monastère Mater Ecclesiae. Il était âgé de 95 ans. En homme averti et profondément spirituel, il laisse son testament spirituel, datant du 29 août 2006.

Mon testament spirituel

Lorsqu’en cette heure avancée de ma vie, je pose un regard sur les décennies que j’ai traversées, je vois tout d’abord combien j’ai de raisons pour rendre grâce. Je remercie avant tout Dieu lui-même, auteur de tout don, qui m’a donné la vie et qui m’a guidé à travers de nombreuses tribulations ; il m’a relevé encore et encore lorsque je commençais à déraper et m’a toujours gratifié de la lumière de son visage. En rétrospective, je vois et comprends que les passages sombres et pénibles du chemin ont été salutaires et que c’est précisément là qu’il m’a conduit à bon port. 

Je remercie mes parents qui m’ont donné la vie à une époque difficile et qui m’ont préparé, au prix de leurs sacrifices et avec beaucoup d’amour, un foyer merveilleux dont la lumière a irradié de sa clarté toute ma vie jusqu’à ce jour. La foi lucide de mon père nous a appris, mes frères et moi, à croire et m’a indiqué la route à suivre au milieu de mes découvertes scientifiques ; l’affectueuse piété et la bonté sans borne de ma mère restent pour moi un héritage pour lequel je ne saurais trop remercier. Ma sœur m’a servi toutes ces années avec sollicitude et abandon et mon frère m’a souvent frayé le chemin par la lucidité de ses jugements, sa détermination énergique et la gaieté de son cœur. Sans cette prévenance et cet accompagnement inlassables je n’aurais pu trouver le droit chemin. 

Je remercie Dieu de tout cœur pour tous les amis, hommes et femmes, qu’il a souvent mis à mes côtés ; pour les collaborateurs à toutes les étapes de mon parcours ; pour les enseignants et les élèves qu’il m’a donnés. Avec reconnaissance, je les confie tous à sa bonté. En particulier, je remercie le Seigneur pour la belle patrie des Préalpes bavaroises, dans lesquelles j’ai pu voir briller encore et encore la splendeur du Créateur lui-même. Je remercie les hommes et les femmes de ma patrie qui m’ont permis de faire en eux l’expérience de la beauté de la foi. Je prie afin que notre pays reste un pays marqué par la foi et je vous prie, mes chers compatriotes : ne vous laissez pas détourner de la foi. Enfin, je remercie Dieu pour pour toutes les belles choses que j’ai pu apprécier aux différentes étapes de mon chemin, spécialement à Rome et en Italie qui est devenue ma deuxième patrie. 

À tous ceux que j’ai pu blesser de quelque façon, je demande sincèrement pardon. 

Ce que je viens de dire à mes compatriotes, je l’adresse à tous ceux qui étaient confiés à mon ministère dans l’Église : restez fermes dans la foi ! Ne vous laissez pas confondre ! Il semble parfois que la science – la science naturelle d’une part et la recherche historique d’autre part (particulièrement l’exégèse des Saintes Écritures) – produise des évidences irréfutables qui contredisent la foi catholique. J’ai assisté de loin aux transformations de la science naturelle et ai pu observer comment d’apparentes certitudes fondées contre la foi ne se révélaient pas être des sciences mais des interprétations philosophiques appartenant en apparence à la science ; en même temps, la foi apprenait du dialogue avec la science à mesurer la portée et les limites de ses assertions et à mieux apprécier ce qui lui est propre. 

Cela fait maintenant soixante ans que j’accompagne le chemin de la théologie, en particulier les sciences bibliques, et j’ai vu au fil des générations s’effondrer des thèses qui semblaient inébranlables et qui se sont avérées n’être que de simples hypothèses : la génération libérale (Harnack, Jülicher, etc.), la génération existentialiste (Bultmann, etc.), la génération marxiste. J’ai vu et je vois encore comment la rationalité de la foi émerge du tourbillon des hypothèses. Jésus-Christ est réellement le Chemin, la Vérité et la Vie – et l’Église, dans toutes ses imperfections, est réellement son Corps. 

Enfin, je demande humblement : priez pour moi, afin que, malgré mes péchés et déficiences, le Seigneur m’accueille dans sa demeure éternelle. Que tous ceux qui m’ont été confiés soient assurés jour après jour de l’élan de prière jaillissant de mon cœur. 

Benedictus PP XVI

Texte original traduit par https://fr.zenit.org/

LA PENTECÔTE, QU’EST-CE QUE C’EST? Ses conséconquences.

Le mot « pentecôte » dire le « jour de la cinquantaine ». C’est une fête qui a lieu cinquante jour après la Pâque.

Dans l’Ancienne Alliance (ou Ancien Testament)les Juifs célébraient la Pentecôte, alors appelée « fête de la Moisson » (Exode 23,16; Nombres 28,26; Lévitique 23,16ss) pour commémorer le don de la Loi à Moïse sur le mont Sinaï, c’est-à-dire l’alliance conclue entre Dieu et le peuple d’Israël. Ce jour-là, les Juifs venaient de partout à Jérusalem, pour la fête.

Et c’est ce même jour que les Apôtres de Jésus vont vivre un évènement décisif. Réunis au cénacle, ils vont recevoir l’Esprit saint, la Force d’en haut promise par le Seigneur Jésus, qui fera d’eux les véritables témoins de sa résurrection (Cf. Actes des Apôtres 2, 1-4).

Ils ont désormais l’audace et l’assurance d’annoncer que Jésus, celui qui a été mis à mort sur le bois de la croix, est ressuscité et vivant pour le pardon des péchés et le salut des hommes.

La pentecôte marque la fin du temps pascal. Cela est exprimé par le retour du temps ordinaire dans la liturgie de l’Eglise.

Des faits importants sont signifiés à partir de l’avènement de la descente de l’Esprit saint sur les Apôtres. Des conséquences pour l’histoire de l’humanité et de la communauté des croyants.

En effet, Dieu avait scellé de nombreuses alliances avec l’humanité pour l’unir à Lui et lui donner la vie véritable; depuis Adam, Noé, Abraham, Moïse, David et Salomon, jusqu’à Jésus Christ (Cf. Mt.1, 1-17). C’est en Jésus Christ, Fils de Dieu, vrai Dieu et vrai homme que cette union sera parfaite, par l’Alliance Nouvelle scellée en son sang (Cf. He 8-10)..

Cette union ne peut se continuer sans le don permanent de l’Esprit même de Dieu, vu que le Seigneur n’est plus visiblement présent. C’est désormais l’Esprit saint qui le rend présent et donne aux hommes qui s’ouvrent à Lui de pouvoir s’unir à leur tour au divin.

La Pentecôte est le moment manifeste et déclencheur de cette union.

Autre fait conséquent de la Pentecôte: la naissance de l’Eglise. A la Pentecôte, l’Esprit saint est donné pour établir et manifester la communauté de ceux qui croiront en Dieu et s’ouvriront à sa vie (Cf.Ac.2, 14-41): c’est l’Eglise, dans laquelle et par laquelle l’Esprit saint manifeste le Christ Jésus au monde. On peut donc dire que l’Eglise la mission du Christ sur la terre; elle en est le signe et l’expression principal de la communion entre Dieu et les hommes.